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L’origine du café mortel :

En 2004 le sociologue et ethnologue suisse Bernard Crettaz propose de réunir des inconnus dans un lieu convivial (un bistrot, un bar, un café) pour y partager un café, un verre de vin et y parler de la mort.

C’est ainsi que sont nés les « Cafés mortels ».

Bernard Crettaz, spécialiste des rites et coutumes qui accompagnent la mort dans la société, a organisé les premiers cafés mortels en Suisse. Ils se sont développés par la suite en France, en Angleterre, en Belgique, … et dans plus de 55 pays.

Bernard Crettaz

Les principes du café mortel :

Il s’agit d’un moment convivial qui nous donne la possibilité de s’informer, d’échanger et de débattre sur le thème de la mort.

Il s’agit de parler de la mort en :

  • Permettant et favorisant une parole authentique, dépourvue de filtres
  • Dédramatisant ce moment en offrant de la convivialité par le boire et le manger
  • Ecoutant les besoins des personnes, les demandes, les questionnements

« Aucun café mortel ne ressemble à un autre. La tonalité est souvent donnée par la première personne qui s’exprime » – Bernard Crettaz dans « Café mortel : sortir du silence ».

Il est proposé aux participants de faire un pas de côté pour sortir de leur quotidien et se poser entre des parenthèses où ils aborderont des sujets généralement laissés de côté.

La mort sort ainsi du silence et des seuls champs médical ou religieux.

« Dans cette communauté provisoire, on peut tout ou ne rien dire. On ne juge jamais, on pardonne et on ne donne pas le moindre conseil. Ici, on n’est obligé à rien, et c’est pour cela qu’on peut se permettre beaucoup de choses, y compris d’immenses éclats de rire » – Bernard Crettaz dans « Café mortel : sortir du silence ».

La vie, la mort, le deuil, on ne mourra pas d’en parler.

Le café mortel « permet l’aveu du plus indicible et du plus intime dans la futilité apparente des propos du café du commerce. Il crée de la légèreté pour autoriser l’aveu du plus profond… car chacun le sait, nous allons au bistrot avouer l’essentiel en ayant l’air de rien » – Bernard Crettaz dans « Café mortel : sortir du silence ».

Les Coopératives Funéraires françaises et les cafés mortels :

Les Coopératives Funéraires, à travers la France, organisent des cafés mortels, parfois même avant leur ouverture, afin d’ouvrir les échanges auprès d’un large public. Exemples ci-dessous avec Rennes, Tulle (Corrèze) et Syprès à Bordeaux.

Café mortel Rennes
Café mortel Tulle
Café mortel Syprès

Rédigé par Severine MASUREL